Côté patrimoine – Office de tourisme du Crotoy en baie de Somme – Picardie

Le Crotoy > Histoire du Crotoy

Côté patrimoine – Office de tourisme du Crotoy en baie de Somme – Picardie

Le Crotoy est l’une des principales localités de la baie de Somme dont les habitants sont appelés les Crotellois.

L’histoire du Crotoy est particulièrement riche, et marquée par la guerre de cent ans, durant laquelle la commune fut alternativement sous domination anglaise et française. Edouard III d’Angleterre séjourna au Crotoy et y fit construire une importante forteresse en 1346 où fut d’ailleurs interné le Duc d’Alençon Jean II. Jeanne d’Arc, prisonnière des anglais y fut incarcérée du 21 novembre au 20 décembre 1430. Elle franchit alors la baie de Somme pour se rendre via Saint-Valery et Eu à Rouen où l’attend le sort que l’on connaît.

en 1674, le château fut détruit sur ordre du roi de France, Louis XIV.

Au milieu du XIXème siècle, le parfumeur Pierre Guerlain, natif d’Abbeville et très épris du Crotoy et de la baie de Somme ouvrit son hôtel en 1860, destiné à la venue de l’Impératrice Eugénie qui ne lui rendit jamais visite. Il y invita ses amis parisiens, Le Crotoy devint alors une destination privilégiée pour les vacances. A la mort de Guerlain en 1864, l’hôtel fut agrandi et devint le ‘grand hôtel » tenu par Delant cuisinier renommé.

Le Crotoy a été témoin de l’aviation naissante. En 1907, deux jeunes frères René et Gaston Caudron sont fascinés par « les plus lourds que l’air ». C’est en 1910 qu’ils créeront une école de pilotage de renommée internationale d’où sortiront les plus prestigieux des aviateurs de la guerre 14 – 18.

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De nombreux personnages illustres ont visité ou vécu au Crotoy, tels que Jules Verne qui y séjourna dans la villa « la Solitude ». Colette, passa les étés 1907 et 1908 dans la villa « Belle plage » chez son amie Missy, fille du Duc de Morny. Deux chapitres de son ouvrage « les vrilles de la vigne » évoquent ses souvenirs au Crotoy : « En marge d’une page blanche » et « Partie de pêche à la pointe de Saint-Quentin ».

De nombreux peintres ont également été inspirés par la beauté des paysages du Crotoy et de la baie de Somme. En juin 1899, à sa sortie de la maison de santé de Neuilly, Toulouse Lautrec se rendit pour quatre semaines au Crotoy afin d’y reprendre des forces. Il séjourna dans la ville « les mouettes blessées », il réalisa le portrait de son ami Maurice Joyant, ce tableau est exposé au musée d’Albi.

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Alfred Manessier célèbrera pendant un demi-siècle les ciels et les sables de la baie de Somme. ses oeuvres les plus renommées ont fait connaître dans le monde entier le petit port du Crotoy.

Côté patrimoine – Office de tourisme du Crotoy en baie de Somme – Picardie Monument des Frères Caudron

Le Crotoy a été témoin de l’aviation naissante. En 1907, deux jeunes frères, René et Gaston Caudron sont fascinés par « les plus lourds que l’air »; C’est en 1910 qu’ils créeront une école de pilotage de renommée internationale d’où sortiront les plus prestigieux des aviateurs de la guerre 14 – 18.

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Les écluses du Crotoy furent construites sous Napoléon III en 1865 par Ferdinand de Lesseps pour palier à l’ensablement de la baie de Somme. A marée haute, les vannes se referment pour emprisonner l’eau qui s’était engouffrée dans les bassins et cinq heures après l’heure de la pleine mer, elles se réouvrent pour libérer cette eau à très fort courant provocant un effet chasse, d’où l’appellation « bassin de chasse », le but étant de déplacer des sédiments accumulés.

En savoir plus sur les écluses du Crotoy. 

« Je suis tombé amoureux de ce bateau, un simple assemblage de clous et de planches, comme on tombe amoureux à vingt ans d’une jolie maîtresse … » Voilà les mots qui viennent naturellement sous la plume de Jules verne pour parler de la chaloupe de pêche de huit tonneaux qu’il a fait aménager par un charpentier de marine au Crotoy. Le Saint-Michel I fut le premier bateau de l’auteur des « Voyages extraordinaires », son port d’attache : Le Crotoy.

Pourtant ce n’est pas un picard direz-vous …puisqu’il est né à Nantes en 1828 sur une île qui portait un nom prédestiné, un nom de théâtre, « l’île Feydeau ».

A l’école, son institutrice, veuve d’un capitaine de bateau, raconte les voyages en mer de son mari disparu … Ainsi dès son enfance, il imagine des aventures … et cela lui donnera plus tard sans doute l’envie de voyager et de créer.

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Pourquoi alors est-il devenu picard d’adoption et crotellois d’adoption ?

En 1857, il épouse une amiénoise. Leur fils Michel est de santé fragile et les médecins conseillent le bord de mer … la baie de Somme … Dès 1865, il goûte au Crotoy, il y loue cette villa « la Solitude » qui a deux étages et un jardin, et ne ressemble en rien aux maisons de pêcheurs qui sont autour. Il aménage au premier étage une chambre qui lui sert de bureau et là, il travaille infatigablement comme dit-il, avec humour, « une bête de somme dans la solitude ».

A cette époque, pressé par son éditeur fidèle Pierre-Jules Hetzel, il a écrit dans le « magasin de l’éducation et de la récréation », une revue bimensuelle. Les récits d’aventures font rêver les enfants et les adolescents de l’époque. Voyages extraordinaires dans les pays lointains, exotisme, bêtes fauves et peuples sauvages mais aussi le merveilleux scientifique .. des machines du futur .. pas si éloignées de celles que l’on peut voir en cette année 1867 à Paris, lors de l’exposition universelle.

De la fenêtre de sa chambre, il découvre entre un chantier de constructions navales et quelques toits de maisons basses, la baie de Somme, le port et les bateaux. A basse mer, la baie découvre ses bancs de sable aux couleurs grises ou dorées et ses mollières. A marée haute, c’est disait-il un véritable bras de mer. Ce décor l’inspire pour travailler le matin, dès le lever du soleil, tandis que l’après-midi, il fait souvent le tour du bassin de chasse, nouvellement créé avec ses 63 hectares. Il aime les ciels gris.

Très vite, il a acheté cette chaloupe de pêche à l’arrière de laquelle une cabine lui sert de bureau-bibliothèque ; il y travaille et accumule des documents sur la mer, des cartes, dictionnaires, ouvrages techniques. Le patron est Alexandre Delong, appelé au Crotoy « Sandre ». C’est un vieux quartier-maître ; le second est Alfred Berlot, un baroudeur navigateur, un aventurier qui affirmait avoir mangé des cannibales lors d’une expédition. Le bateau a été baptisé le Saint-Michel II, du nom de son parrain, Michel, le fils de Jules Verne.

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