La pêche à pied en Baie de Somme – Office de tourisme du Crotoy en baie de Somme – Picardie

Les coques

Les coques sont ramassées avec un râteau de 8 à 10 dents et un crible (une venette). Le pêcheur à pied gratte le sable avec son râteau, ramène les coques dans sa venette et la secoue de bas en haut jusqu’à ce qu’il ne reste dans le crible que les coques de taille marchande. Les coquillages sont ensuite nettoyés et disposés dans des paniers de 25 à 50kg, puis conditionnés par sacs et expédiés, soit à l’épuration pour environ 48 heures afin d’être vendus en frais, soit directement en conserverie auquel cas ils ne passent pas à l’épuration puisqu’ils seront cuits.

La pêche aux coques est autorisée du lever au coucher du soleil, les pêcheurs à pied partent à la marée en tracteur jusqu’au gisement ; ils remontent ensuite jusqu’au tracteur les sacs de coques à l’aide de vélos.

Le ver de vase

Le ver de vase est appelé « verrouille » en patois local, c’est un invertébré pourvu de plusieurs dizaines de pattes et pesant entre 0,8 et 2 grammes. Ramassé en Baie de Somme mais aussi en Normandie (Calvados, Manche), il est prisé par les pêcheurs à la ligne du sud de la France et de l’Italie, principalement pour la pêche au bar et à la dorade.

L’outil utilisé pour le ramassage des vers est appelé « croc », c’est une fourche de jardin à laquelle est soudé un manche de 10 à 15 centimètres et qui a été effilée pour plus de légèreté et pour une pénétration plus aisée dans le sable ou la vase.

Le croc est planté à la verticale jusqu’à environ 40 centimètres de profondeur, sur 3 ou 4 largeurs de fourche. Une travée est commençée en dégageant le sable vers l’arrière par tranche d’environ 1 à 2 centimètres, ainsi les vers apparaissent. Il s’agit alors de les ramasser rapidement car ils s’enfouissent très vite mais aussi très délicatement à cause de leur grande fragilité. En effet, ils se brisent comme du verre.

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Une fois ramassés, ils sont passés au tamis, se nettoient du sable en passant à travers les lattes, se trient et tombent dans une caisse en bois qui les protège de la température extérieure ; les vers sont très sensibles aux températures extrêmes.

La marée terminée, les pêcheurs à pied les conditionnent en boîte de 42 grammes, puis les expédient chez les grossistes, qui eux, les distribuent ensuite aux détaillants (magasins d’articles de pêche).

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